La vérité sur les photos en noir et blanc dans un reportage (de mariage ou autre)

Non, une photo n’est pas plus belle parce qu’elle est monochrome. Voici pourquoi certaines le deviennent… et d’autres pas.

 

 

 

Ce que les invités racontent au détour d’un vin d’honneur

« Oh, j’adore les photos en noir et blanc ! Elles sont toujours plus belles ! »

Je l’entends souvent. Trop souvent pour que ce soit juste une remarque en l’air.
Comme si le noir et blanc ajoutait automatiquement de la beauté. Comme si l’absence de couleur conférait à une image un supplément d’âme.

Et je comprends d’où vient cette idée.
Il y a ce parfum de nostalgie.
Ce lien invisible avec les grandes photos d’époque.
Cette sensation que le noir et blanc fige le temps, ou le rend plus noble.

Mais non. Une photo n’est pas belle parce qu’elle est en noir et blanc.
Elle est belle parce qu’elle dirige le regard vers l’essentiel. Parce qu’elle est vraie. Parce qu’elle touche.

Non, une photo n’est pas belle parce qu’elle est en noir et blanc

Ce n’est pas un filtre magique. Ce n’est pas une baguette esthétique.

Si une photo est plate, floue, sans intention… le noir et blanc ne la sauvera pas.
->Il ne maquille pas l’absence d’émotion. Il n’invente pas de lumière. Il ne crée rien qu’il ne trouve déjà dans l’image.

Ce qu’il fait, en revanche, c’est réduire au plus simple. Il ôte le superflu. Il concentre le regard.
Et parfois, c’est précisément ce qu’il faut.

 

Pourquoi je convertis parfois certaines photos

Je traite toutes mes images d’abord en couleur.
C’est mon socle de travail.
Ce n’est que dans un second temps que je me demande :
la couleur apporte-t-elle quelque chose ? Ou est-ce qu’elle me détourne de l’essentiel ?

  • Quand un détail attire trop l’attention.
  • Quand un panneau bleu électrique domine une scène pourtant tendre.
  • Quand un vêtement flashy crie plus fort qu’un regard en coin.

Alors oui, je convertis.
Pas pour faire joli.
Mais pour mettre en lumière ce qui comptait vraiment dans l’instant.

Il y a  tout de même une circonstance où le noir et blanc est utile en tant que cache-misère : quand les ampoules diffusent une couleur laide.

Au rayon ampoules, vous avez déjà remarqué que vous avez le choix entre une lumière froide et une lumière chaude.
Et bien certaines ampoules diffusent une lumière blanche teintée de vert ou de rouge ! Ca fait vraiment moche sur les images. La seule solution, c’est de passer toutes les images en n&b…

 

 

Couleur et noir & blanc : deux langages différents

Je ne les oppose pas. Je les respecte.

La couleur raconte la réalité telle qu’on l’a vécue.
Le noir et blanc, lui, raconte une intensité. Je me sers souvent du noir et blanc pour mettre en avant un contraste ou un graphisme.

C’est un peu comme une chanson avec ou sans arrangement :
l’une vous fait danser, l’autre vous fait fermer les yeux.

Alors non, l’un n’est pas supérieur à l’autre.
Ils disent juste des choses différentes.

 

 

Et les doubles versions ? Oui, mais…

Il m’arrive, parfois, de livrer deux versions proches :
une en couleur, l’autre en noir et blanc.

Ce sont souvent des photos prises à quelques secondes d’intervalle, sur des scènes calmes, des gestes répétés — un regard, une main posée, un souffle.

Je le fais aussi, plus volontairement, pour certaines photos de couple.
Celles qui deviennent des repères dans l’album.
Des images emblématiques que les mariés aiment voir sous deux sensibilités différentes.
L’une en couleur, ancrée dans le réel — la lumière, les teintes, les textures de ce jour-là.
L’autre en noir et blanc, plus intemporelle, plus intérieure.

Cela leur permet de choisir celle qui les touche le plus… ou de les garder toutes les deux.
Deux façons de revivre le même moment. Deux lectures complémentaires.

Mais je ne le fais jamais systématiquement.

Bref, ne me demandez pas de transformer telle ou telle photo en couleur alors qu’elle est réfléchie en n&b. Ou inversement.

 

Le mythe des photos anciennes « forcément » belles

On associe souvent le noir et blanc aux grandes images du XXe siècle.
Doisneau, Ronis, Cartier-Bresson…

Le Baiser de l’Hôtel de Ville, par exemple, est une photo iconique — mais ce n’est pas parce qu’elle est en noir et blanc qu’elle est forte.
C’est parce qu’elle est sincère. Sur le vif. Composée. Et qu’elle raconte une époque.

Et si elle est en noir et blanc, c’est surtout parce que la couleur n’était pas accessible, ni techniquement, ni économiquement.
C’est un héritage technique. Pas une décision esthétique.

Ne confondons pas style et contrainte.

Ce que vous verrez dans votre galerie

Quand vous découvrirez votre reportage, vous verrez :
il y aura beaucoup de couleur.
Parce que c’est ainsi que vous avez vécu cette journée.

Mais ici et là, quelques images auront été passées en noir et blanc.
Parce que le rouge du t-shirt de tonton n’avait rien à faire derrière votre échange de vœux.
Parce que votre grand-mère, serrant votre main, méritait qu’on ne voie qu’elle.

Je ne choisis pas par effet.
Je choisis par cohérence.

 

 

Le noir et blanc, quand c’est nécessaire. Pas juste parce que « c’est joli ».

Je ne veux pas enjoliver votre histoire.
Je veux la révéler. Avec toute sa tendresse, sa nervosité, sa lumière.

Le noir et blanc n’est pas là pour embellir.
Il est là pour dépouiller. Pour faire silence autour d’un mouvement capital.

Il ne rend pas une photo plus belle.
Il la rend plus marquante.

Boris, photographe de l’instant essentiel

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